Lectures numériques | L’autonomie des readers : un faux problème ?
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L’autonomie des readers : un faux problème ?

Le grand avantage mis en avant aujourd’hui par les constructeurs et distributeurs des e-readers par rapport à d’autres supports concerne l’autonomie. L’utilisation de la technologie e-ink permet en effet d’atteindre des durées d’autonomie inégalées par les écrans rétroéclairés. Mais ce critère d’évaluation en est-il vraiment un ? L’encre électronique est un procédé qui ne consomme de l’énergie que lorsque la page se recharge. Une fois la page affichée, le support ne consomme plus, mais la batterie continue d’être utilisée, puisque au bout d’un certain temps le reader va s’éteindre. Les batteries Lithium ion d’environ 1000 mAh, qui ont un nombre de cycles de chargement/déchargement assez limité et qui s’usent même quand on ne s’en sert pas. Et en effet, après environ un an d’utilisation, un Cybook ou un iRex ne peuvent plus tenir que quelques heures allumés. On est loin des performances affichées à l’achat.

La majorité des appareils que nous utilisons nécessitent des chargements réguliers, compensés par la rapidité de chargement (moins d’1 heure). De leur côté, les readers mettent entre 3 et 4 heures pour se recharger… On voit donc de plus en plus se développer pour les supports mobiles des stations d’accueil, ou “docks”, qui permettent de recharger régulièrement les appareils. L’importante consommation d’un iPhone par exemple avec la 3G activée et Stanza qui change de page toutes les 30 secondes, est parfaitement maîtrisée si on “repose” son iPhone dans son dock le soir en rentrant à la maison. Quand en plus le dock en question possède deux enceintes pour diffuser de la musique, le plaisir prend le pas sur la nécessité.

Malheureusement, cet avantage de l’e-ink est contrebalancé par le choix des batteries fait par les constructeurs. Pour alléger le support, ils utilisent des

Il faut aussi tenir compte des usages, et notamment de la durée moyenne de lecture des utilisateurs. Je ne pense pas m’avancer beaucoup en disant que rares sont les lecteurs qui lisent plus de 3 ou 4 heures d’affilée (bien qu’on lise beaucoup plus longtemps en passant la journée devant son ordinateur, mais il ne s’agit pas d’une lecture continue). Or cette autonomie est largement couverte par l’ensemble des supports disponibles, y compris l’iPhone.

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